Les artisans de la tradition au Ghana: les changements dans la recherche, la vulgarisation et la production vivriere

Abstract

Le sort de Kwaku Yamoah-Boampong, comme d'ailleurs celui du Ghana, son pays natal, a ete quelque peu aleatoire - c'est le moins qu'on puisse dire. En fait, il semble bien que ces deux types de situations, individuelle et collective, soient lies, voire inseparables. A la fin des annees 70, Kwaku avait tente de suivre un destin different de celui des autres Ghaneens en emigrant au Nigeria. Mais la solution que lui et des milliers de compatriotes trouverent la-bas a leurs problemes economiques a tourne court et ils rentrerent en masse en 1983. L'economie avait beau annonce des temps meilleurs, il etait difficile d'etre prepare a l'afflux soudain de pres d'un million de Nationaux. Comme beaucoup de ces "revenants", Kwaku, professeur de formation, avait finalement decide de s'occuper d'agriculture sur une terre qui avait appartenue a ses parents dans le village de AtrunsuTechiman situe dans la region de Brong-Ahafo. La premiere annee, 1984, fut si difficile qu'il passa tres pres de la catastrophe. Comme Kwaku n'avait pas l'argent qui lui eut permis de s'etablir et ne parvenait a obtenir aucune aide de la part des banques, il dut contracter un emprunt prive a un taux d'interet eleve. Cependant, deux bonnes recoltes, a la grande et a la petite Saison, lui permirent de rembourser ses prets et de mettre de cote de quoi couvrir les frais de production de la saison suivante. Plus ou moins en meme temps, l'economie personnelle de Kwaku commenca a se developper, tout comme l'economie nationale recoltant les fruits d'un programme de redressement economique.